Bonjour tout le monde...Dans le cadre de la campagne 16 Jours, Radhika Balakrishnan, la Directrice Exécutive du Centre pour le Leadership Global des Femmes, répond à une sélection de questions envoyées par les membres de  Stardoll.

Radhika répond aux questions envoyées par les membres de Stardoll

1.  missfashion_677 : "Est-ce que vous jugez les responsables de violences envers les femmes ? Ou bien que faites-vous ? Est-ce que vous portez plainte contre les coupables ?"

Réponse : Cela dépend du type de violence et de sa sévérité. La Turquie, comme de nombreux pays, a instauré des lois contre la violence faite aux femmes. La Loi de Protection de la Famille permet aux Juges des Affaires Familiales de décider de la façon de traiter une personne responsable d'avoir commis des actes de violence contre des membres de sa famille. Cela comprend de pouvoir éloigner cette personne de sa maison et/ou de lui ordonner de se faire soigner médicalement ou psychologiquement. La thérapie de couple est une autre façon d'adresser la situation. Pour les crimes graves, une personne peut être envoyée en prison.

2. stiffl : "Comment pouvons-nous aider ces femmes à regagner confiance en elles, afin qu'elles aient le courage de se protéger elles-mêmes ?"

Réponse : Si vous connaissez quelqu'un qui a des problèmes conjugaux, le plus importat c'est de l'écouter et de l'assurer qu'elle n'est pas seule. Dites-lui que personne ne mérite d'être menacée ou frappée. Si elle demande de l'aide, aidez-la à contacter la police ou une association qui soutient les femmes et/ou les enfants victimes de violences conjugales.

La violence et les injures sont liées au besoin de pouvoir et de contrôle. Donc pour empêcher la violence, les femmes doivent connaître leurs droits et doivent pouvoir compter sur leur entourage (famille et amis) pour les aider à se sortir de cette situation. Quelqu'un dans cette situation doit pouvoir trouver le courage de faire le premier pas pour se protéger. Parmi les autres moyens pour reprendre contrôle de leur vie il y a : apprendre à se servir d'Internet et des autres technologies de l'information, devenir indépendante finacièrement, connaître ses droits et ses recours, et s'entourer de gens qui vous aiment et vous soutiennent.

3. malustardoll200 :  "Si la victime a peur de son mari et ne porte pas plainte, est-ce que les voisins ont le droit de le faire ?"
 
Réponse : Si vous êtes témoin de violences ou connaissez quelqu'un qui en est victime, vous devriez appeler la police ou une ligne d'urgence d'aide aux femmes. Les numéros d'aide d'urgence se trouvent sur www.HotPeachPages.net. Si vous vous sentez en sûreté, vous pouvez aussi essayer d'intervenir directement par le geste ou la parole. Pour en savoir plus sur la meilleure façon d'intervenir, consultez la campagne indienne “Bell Bajao”  (qui signifie "Sonner l'alarme").  Mais faites d'abord attention à vous !

Vous pouvez aider en informant la victime et lui conseiller de se rendre dans un foyer pour femmes battues. Mais dans tous les cas, c'est à elle de faire la démarche si elle veut porter plainte.

4. aardvarke : "Est-ce que cela se passe surtout dans les communautés les plus pauvres ?"

Réponse : Non, malheureusement la violence contre les femmes est un problème qui touche toutes les classes, races, religions et ethnicités. La pauvreté est un facteur qui peut fragiliser les relations, mais il s'agit plus d'une question de contrôle et d'accès aux ressources. Si une femme n'a pas d'indépendance financière, c'est plus difficile pour elle de quitter un homme qui la bat. Malheureusement, aucune région ni aucun pays au monde ne peut dire qu'il ne connait pas la violence faite aux femmes.

5. newstarmaryn : "Quelles mesures pouvons-nous prendre pour mettre fin à la violence faite aux femmes ?"

 Réponse : Vous pouvez commencer par faire des recherches sur la question, connaître vos droits et éduquer les autres. Faites des recherches sur Internet pour connaître les lois et les services disponibles dans votre pays et partager ses informations avec vos amies. Assurez-vous d'utiliser ces technologies de manière sûre. Pour en savoir plus sur les paramètres de sécurité pour l'utilisation d'Internet et des services de messagerie électronique, consultez www.TakeBackTheTech.net.

Vous pouvez aussi vous servir des réseaux sociaux pour diffuser l'information. Certains sites, comme le Young Feminist Wire (http://yfa.awid.org/), permmettent de communiquer avec d'autres jeunes qui travaillent sur le sujet. Enfin, vous pouvez vous engager au niveau local. Organisez un événement, tournez un court-métrage, faites une quête pour un centre d'accueil, faites du bénévolat dans une association ou lancer una campagne d'information dans votre école ! Pour trouver des idées, consultez www.DoSomething.org ou bien le Guide Take Action Kit de la campagne 16 Jours.